Le visage des anges
Un jour il décida de mettre de l’or sur le visage de ses anges. Il commanda de l’or à Céradel. C’était en janvier, une période peu favorable pour la vente, et quand Anne-Marie reçut la facture, elle lui suggéra fortement d’attendre des moments plus opportuns pour en commander d’avantage. Mais il voulait faire des visages en or à ce moment-là, et il lui répondit : « On va trouver un moyen » .
Peu de temps après il y eut à Neuvy deux Clochers l’inauguration du nouveau café. Il s’y rendit et y rencontra l’architecte qui avait aménagé le lieu ; ils discutèrent tous les deux et l’architecte lui demanda ce qu’il était en train de faire : Jean lui raconta son envie de mettre de l’or sur le visage de ses anges, et le peu d’enthousiasme de sa compagne devant le coût de ce projet. Alors l’architecte lui dit : « Quand mon père est mort, j’ai récupéré des flacons d’or de son usine. Faisons un échange : je te les donne contre deux de tes œuvres ».
Et c’est ainsi qu’il put faire autant de visages en or qu’il en eut envie, et durant des années...
La poutre et les pompiers
Il construisait la salle d’exposition située à côté de la tour Rocard et il avait une très grosse poutre qu’il voulait mettre pour le plafond. Il avait préparé tout un système pour monter la poutre, palier par palier.
Là-dessus, la personne qui avait loué le petit lavoir situé en face, de l’autre côté de la route, décida de brûler des crasses. Le feu commença à gagner. Affolée, elle vint demander à Jean de téléphoner aux pompiers. Les pompiers arrivèrent, ils éteignirent le feu et elle demanda alors à Jean s’il pouvait leur offrir un verre, n’ayant elle-même rien sur place. Jean le fit bien volontiers et au moment où les pompiers se préparaient à partir : « MA POUTRE! ! ! ! »
Ils étaient environ une dizaine d’hommes, et ils montèrent la poutre en quelques secondes.