Association

L'Association "Autour de la Cathédrale de Jean Linard"

Une association loi 1901 dénommée « Autour de la Cathédrale de Jean Linard » a été créée début avril 2012. Elle a pour but la sauvegarde et la valorisation de ce lieu, et entend mener un projet culturel à long terme afin de mettre en valeur le potentiel artistique, culturel et social de ce site. 

L'association assure l’ouverture au public du site et son entretien.

Le CA est composé de personnes qui participent activement à la sauvegarde de la Cathédrale et de personnes qui s’intéressent à la Cathédrale depuis toujours et qui ont connu Jean Linard.

Entretien du site

Le site, complètement immergé dans la forêt, nécessite un entretien constant, qui conjugue à la fois le respect de l’œuvre et celui de la nature, afin que les deux puissent continuer de dialoguer et d’offrir aux visiteurs le meilleur de cette création.

Restauration du site

Une étude de conservation de l’ensemble du site a été réalisée en 2015 afin d’établir un degré d’urgence des interventions nécessaires sur les œuvres présentes sur le site. Cette étude a permis d’anticiper et d’échelonner les travaux nécessaires, d’établir des budgets annuels et de former une partie de l’équipe pour le monitorage du site et l’organisation de chantiers participatifs réguliers.

Chantiers participatifs

Les chantiers permettent au lieu de retrouver peu à peu une partie de son éclat grâce à l’enthousiasme, à la bonne volonté et aussi au savoir faire de certains bénévoles. Plusieurs actions sont envisagées : nettoyage de la végétation, nettoyage des sculptures et de la mosaïque, peinture, recollage de mosaïque. Toute action ménée sur les oeuvres du site est documentée et enregistrée dans une base de données. 

Médiation culturelle : visites - supports média - librairie éphémère

L’équipe permanente et les bénévoles assurent des visites guidées et libres tout public pour faire connaître le lieu, son histoire et celle de son créateur. La visite est complétée par un support de lecture et une vidéo qui comprend un montage d’images d’archives, des interviews de l’artiste et un diaporama d’autres sites d’art hors-les-normes. Les visiteurs peuvent également profiter d’une librairie éphémère axée sur l’art hors-les-normes. Depuis juin 2013 la publication Jean Linard - Ma Cathédrale, autoproduite par l’association, est disponible en vente sur le site.

Accueil du jeune public 

Le site peut accueillir jusqu’à 50 jeunes en meme temps (groupes scolaires ou centre de loisir). Plusieurs formules adaptées au jeune public sont proposées : visites ludiques, jeux de piste, ateliers de mosaïque ou d’autres ateliers d’arts plastiques. 

Saison culturelle

Une saison culturelle est proposée chaque année durant la période estivale avec des spectacles, des stages, des résidences d’artistes et des expositions réalisés par des intervenants qui souhaitent contribuer au rayonnement de la Cathédrale en investissant les lieux à travers leur travail.

Découverte des « patrimoines irréguliers » 

Les « patrimoines irréguliers » sont ces territoires d’expérimentation d’autres manière de faire, respectueuses de l’environnement, avec des matériaux sobres, qui s’intègrent dans le paysage en portant une réflexion sur notre manière d’être au monde. En collaboration avec d’autres partenaires la Cathédrale promeut les environnements d’art hors-les-normes, et plus largement des « patrimoines irréguliers », à travers des expositions, des publications ou des moments de réflexion et d’échange qui permettent d’aborder la question de leur sauvegarde.

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Sauvegarde

> 17 Février 2010 Décès de Jean Linard

> 27 Avril 2010 Première entrevue avec Mr Raffestain, président du conseil général du Cher et des représentants du conseil régional.

> 2 Juillet2010 Visite du responsable de la "Communauté de Communes des Hautes Terres en Haut Berry" Mr Pascaud. 

> Fin Août 2010 Premier article de P. Martinat dans Le Berry Républicain

> 17 Janvier 2011 Mr Fromion, Député de la 1re circonscription du Cher, vient sur place.

> 18 Février 2011 Première visite de Mr Van Dam, directeur de la DRAC Centre.

> 4 Mai 2011 Deuxième article de P. Martinat dans Le Berry Républicain

> 3 Novembre 2011  Mise en vente de l'ensemble du lieu par les héritiers 

> 14 Novembre 2011 P. Martinat écrit un article sur la mise en vente dans le Berry Républicain

> 7 Janvier 2012 Article de Patrick Martinat dans Le Monde

> 16 Janvier 2012 Quarante-trois spécialistes de l’art brut, singulier et outsider envoient une lettre à Monsieur Frédéric Mitterrand , alors ministre de la Culture, afin qu’il intervienne en faveur de la sauvegarde de la Cathédrale

> Janvier > Mars 2012 Plusieurs publications sur la presse papier et internet

> 12 Mars 2012 Visite de Monsieur Frédéric Mitterrand à la Cathédrale

> 27 Mars 2012 Dossier de protection au titre des monuments historiques validé à la séance plénière de la Commission régionale du patrimoine et des sites

> 2 Avril 2012 Fondation de l'Association "Autour de la Cathédrale de Jean Linard"

> 18 Mai 2012 Le site internet officiel de la Cathédrale est mis en ligne

> Juillet > Août 2012 Ouverture au public de la Cathédrale par l'association

> 16 Juillet 2012 Inscription à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques

> Avril > Novembre 2013 Suite au succès de la saison 2012 l'association ouvre à nouveau la Cathédrale au public : confirmation du succès de l'année précédente 

A ce jour, le site est toujours en vente; la raison première de la mise en vente de cet ensemble est l'espoir que cette oeuvre soit entretenue comme elle le mérite et que le ou les acheteurs fassent vivre ce lieu en en développant le potentiel, ce que la famille n'est pas à même de faire actuellement.

L'inscription à l'inventaire des Monuments Historiques permet aux futurs propriétaires de bénéficier de subventions pour la rénovation ainsi que d'autres avantages fiscaux dûs à cette inscription. Néanmoins, le propriétaire d'un monument historique n'est pas obligé à ouvrir le site au public ni à contribuer à son entretien

L'association qui s'est créée souhaite acquérir le lieu et y mener des projets culturels, touristiques et sociaux à long terme, projets qui pourront se concrétiser avec l'aide d'un ou plusieurs donateurs et le support des nombreux visiteurs qui viennent admirer cet ensemble, reconnu par Mr Frédéric Mitterand comme :  "une oeuvre de l'esprit ... qui, à n'en pas douter, participe à la richesse artistique et culturelle française"

Jean Linard jeunesse

A la fois potier, sculpteur, peintre et bâtisseur, Jean Linard commence en 1983 ce qu’il appelle d’abord une chapelle, puis une église et qui deviendra la Cathédrale. Un monument auquel il consacrera une grande partie de ses vingt-six dernières années et dont il disait que c’était « La cathédrale la plus haute du monde, puisque c’est le ciel qui en est le toit ».

Jeunesse

Né le 11 Juin 1931 à La Marche, dans la Nièvre en Bourgogne, Jean Linard fréquenta l'école communale de son village jusqu'à quatorze ans, puis sur les conseils de son institutrice, il s’inscrivit en 1945 à l'école Estienne à Paris, section gravure. Il habitait alors chez sa mère qui travaillait et vivait à Paris. Il revenait à La Marche pendant les vacances et allait souvent jusqu'à La Borne voir les potiers.

En 1953 il épousa Andrée Thumerelle avec qui il eut deux enfants dont son fils aîné , le verrier Joël Linard (1954-2003).

En 1957 , ils louèrent un petit jardin à Maisons-Alfort ; il y construisit un cabanon dans lequel il installa un tour et se mit à tourner et à "sculpter "la terre dès qu'il avait un moment de libre.

Il habita à Paris jusqu'en 1959 et y exerça le métier de graveur ( chez Del Duca particulièrement ).

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Jean Linard La Borne

En 1959 , il rencontra Anne Kjaersgaard , céramiste d'origine danoise avec qui il s'installa d'abord à la Borne ; puis en 1961, il acheta une ancienne carrière de silex aux Poteries , un des hameaux de Neuvy-Deux-Clochers. 
Avec Anne Kjaersgaard, qu’il épousa en 1964, il construisit alors une grande partie de sa maison et des ateliers, utilisant presque uniquement des matériaux de récupération : poutres, chevrons, huisseries, tuiles et pierres issues de démolitions et briques d'anciens fours de potiers.

A cette époque , les habitants du village d' Henrichemont (proche de Neuvy-deux-clochers ), les avaient surnommés « Adam et Ève ».
Le tournage était alors la partie principale de la production de Jean Linard avec la création de bols, d'assiettes, de coupes, de saladiers, plats,  pichets,  mazagrans et vases .
Il fabriquait lui-même ses émaux à base de cendres, telles que cendres de chêne, de paille ou de vigne, afin d’obtenir des blancs crémeux, des roses, des verts céladon et des bleus.

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Il admirait le tournage de son épouse Anne Kjaersgaard et mettait volontiers en avant les créations de sa compagne .

Très vite cependant , leurs réalisations se différencièrent, aussi bien au niveau des formes tournées , des émaux que des créations en elles-mêmes. Même si le tournage restait la partie principale de sa production, dès 1962- 63, il réalisa ses premières sculptures en terre. C’est l’époque de La Vierge à l’enfant, de la Pin-up, des machines à écrire, des tous premiers oiseaux et d’un château qu’il projetait de construire au bord de la Loire.

Et ses réalisations sculpturales d'abord uniquement en terre auxquelles s'ajoutèrent bientôt le raku , le ciment , le fer et la mosaïque occupérent tout au long de sa vie , une place importante dans son oeuvre , pour devenir les éléments majeurs de sa création durant les 10 à 15 dernières années de sa vie.

Jean Linard construisit plusieurs fours à bois, dont un de 9m3 dans lequel il fit de nombreuses cuissons. Puis, désireux de mieux maitriser ses cuissons particulièrement par rapport à ses émaux et à ses engobes, il acheta un four à gaz en décembre 1976.

Jean disait...

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